L’hypnose thérapeutique se décline en plusieurs courants, chacun avec ses spécificités et ses outils. Voici un aperçu des principales formes d’hypnose utilisées en thérapie :
L’hypnose ericksonienne : Inspirée par Milton Erickson, elle mise sur la souplesse, l’adaptation au patient et l’utilisation de suggestions indirectes, souvent métaphoriques (Institut Français d’Hypnose).
L’hypnose elmanienne : Développée par Dave Elman, elle se caractérise par des inductions rapides et une approche plus directive, souvent utilisée pour l’hypnose médicale ou l’analgésie (Société Française d’Hypnose).
L’hypnose humaniste : Proposée par Olivier Lockert, elle vise à élargir la conscience du patient, en travaillant sur l’autonomie et la compréhension de soi, avec une approche plus participative (IFHE).
L’hypnose classique : C’est la forme la plus ancienne, basée sur des suggestions directes et une structure plus rigide, souvent utilisée dans les spectacles mais aussi en thérapie pour certains cas spécifiques.
La nouvelle hypnose : Mélange d’approches, elle intègre des éléments de l’hypnose ericksonienne, de la PNL et d’autres courants modernes pour s’adapter au patient.
Des spécificités… et de nombreux points communs
Chaque forme d’hypnose possède ses particularités, ses techniques et sa philosophie. Pourtant, elles partagent toutes un objectif commun : accompagner le patient vers le changement, le soulagement ou l’épanouissement. Les études et les retours cliniques montrent qu’aucun courant ne se distingue de façon universelle comme étant « meilleur » qu’un autre en termes d’efficacité globale. L’essentiel reste la qualité de la relation thérapeutique, l’adaptation à la personne et la compétence du praticien.
Comme pour choisir un kinésithérapeute, un ostéopathe ou un psychologue, certains patients se sentiront plus à l’aise avec une approche qu’avec une autre. Le ressenti, la confiance et l’alliance avec le thérapeute sont des critères essentiels.
S’adapter au patient, à l’instant, à la situation
Réduire l’hypnose à un seul style, c’est oublier la richesse et la diversité de cette discipline. Chaque patient est unique, chaque séance l’est aussi. Parfois, une approche ericksonienne sera idéale, une autre fois, une technique plus directive ou humaniste sera plus adaptée. S’enfermer dans un seul courant, c’est risquer de passer à côté des besoins réels de la personne, qui évoluent d’une séance à l’autre.
L’art du thérapeute, c’est justement de savoir s’adapter à l’instant, à la personne, à ce qu’elle vit ici et maintenant. Cette liberté permet de répondre au mieux à ses besoins, sans chercher à la faire entrer à tout prix dans une case.